dimanche 16 août 2015

Matisse

Comme un écrin du fragile, en équilibre sur le fauteuil, l’étui à violon est ouvert sur le bleu. Papillon aux ailes déployées portant en son cœur le précieux instrument. Son bois muet fait écho à l’arbre invisible, à la forêt d’un autre lieu, d’un autre mystère. Les couleurs éclatent dans la pièce sombre et la persienne entrouverte invite embruns et lumière. Chuchotement des vagues. Cri jouissif de la mouette. Une brise marine parfume la nudité de la sieste.


Intérieur au violon - 1917


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